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15.06.09 |
Présentation du programme Sentinelle-3 |
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L'Agence spatiale européenne a attribué le contrat de
construction du satellite Sentinelle 3 à Thales Alenia
Space. D'un montant de 305 millions d'euros, il a été
signé par Volker Liebig, Directeur des programmes d'Observation
de la Terre à l'ESA et Pascale Sourisse, alors Président-directeur
général de Thales Alenia Space. En sa qualité de maître
d'œuvre, Thales Alenia Space est responsable de la conception,
du développement et de l'intégration du satellite. Elle
réalisera l'avionique du satellite et fournira 2 des 4
instruments de la charge utile.
GMES (Surveillance globale pour l'environnement et
la sécurité)
GMES est une initiative de la Commission européenne et
de l'Agence spatiale européenne née du besoin d'améliorer
la qualité des observations terrestres en matière d'environnement
et de sécurité des citoyens européens. Il vise à doter
l'Europe d'un système autonome et opérationnel d'informations
capable d'observer la Terre à toutes les échelles (locale,
régionale, mondiale) et d'assurer la transition entre
les capacités existantes aujourd'hui et celles futures
envisagées par l'Union européenne. Concrètement, GMES
fournira des informations opérationnelles précises, actualisées
et disponibles à l'échelle du globe, à des entités locales,
régionales, nationales et européennes, offrant ainsi les
moyens de développer des services et des applications
pour le suivi des terres émergées, des mers, des océans
et de l'atmosphère, ou encore pour des interventions d'urgence
et de sécurité.
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Vue d'artiste du satellite Sentinelle-3
Crédit Thales Alenia
Space
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Avant-propos
Dans ce cadre là, l'Agence spatiale européenne entreprend
le développement des Sentinelle-3, une série de satellites
opérationnels en orbite polaire qui fourniront une surveillance
globale, des océans, des glaces et des terres émergées
sur une très longue période (20 ans) au moyen d'instruments
optiques moyenne résolution fonctionnant dans le visible
(couleur), le proche infrarouge et l'infrarouge lointain
(température).
Le premier Sentinelle-3 sera lancé en 2013. Le caractère
opérationnel de cette mission implique une très grande
disponibilité des données et un délai rapide dans leur
distribution aux utilisateurs finaux. L'ESA prévoit
de les fournir 3 heures après l'observation. Ces services
incluent la fourniture de données de couleurs, de températures
et de topographie des mers et des terres émergées pour
l'Union Européenne et ses Etats membres. Priorité étant
faite aux données portant sur :
- topographie de la surface des océans, des glaces et
des terres émergées ;
- températures de la surface des mers ;
- couleurs des océans ;
- propriétés de la surface biophysiques de la terre
;
- températures de surface des terres émergées ;
Sentinelle-3B
Afin de répondre aux exigences de revisites de très
courte durée souhaitées par les scientifiques, 2 satellites
sont tenus de fonctionner simultanément. Le deuxième
satellite de la série Sentinelle-3 (Sentinelle-3B) est
en cours d'étude. Il sera identique au premier et sera
mis sur le même plan d'orbite, mais sa position dans
ce plan sera décalée de 180 degrés par rapport à Sentinelle-3A.
Les 2 satellites se trouveront en permanence à l'opposée
l'un de l'autre, par rapport à la Terre. Son lancement
est prévu environ 18 mois après le premier Sentinelle-3
Charge utile
La charge utile de Sentinelle-3 se compose de 2 grands
instruments optiques (OLCI et SLSTR) et d'une suite
de plus petits instruments micro-ondes composant la
charge utile topographique avec comme instrument principal
l'altimètre radar SRAL. Nous abordons l'aspect scientifique
de cette mission plus en détail en septembre 2009.
Bien qu'intégrant 5 instruments principaux, Sentinelle-3
est un satellite de taille moyenne long de 4 m pour
une masse de 1250 kilogrammes. Il est donc compatible
avec les lanceurs Vega et Eurockot (backup).
Orbite polaire
L'orbite choisie pour cette mission est une orbite polaire
hélio synchrone, inclinée à 98,6 degrés avec une altitude
moyenne de 815 kilomètres et un cycle de 27 jours. Ce
choix résulte de la prise en compte de plusieurs paramètres
dont :
- un temps de revisite très court pour les instruments
(cycle d'orbite secondaire de 4 jours) ;
- une orbite avec un cycle long, nécessaire pour assurer
un espacement court (inférieur à 100 km) entre les traces
au sol du satellite. Cette condition rend possible la
cartographie des phénomènes à méso-échelle, tels que
la présence de courants tourbillonnants sur l'océan
ou l'observation de courants tels que le Golf Sream.
- Des observations avec les mêmes conditions d'illumination
du Soleil que pour Envisat de façon à garantir la continuité
de la mission.
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